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Julie Marcil - Artiste et propriétaire d'Atelier Mijù
À 36 ans, il y a un peu moins de 4 ans de ça, le moral dans les bottes, je sortais d’un service d’orientation avec mon Chai Latté et je marchais semi-consciente de la route devant et des passants autour de moi, me disant que cette dixième rencontre ne donnerait sans doute rien. Le cœur gros, je sentais que je n’appartenais plus à aucun titre, aucun groupe juste une fille qui errait entre deux vies attendant l’éclaire de génie qui la rendrait enfin heureuse…parce qu’on se le cachera pas, en 2022 le bonheur t’as tout pour le trouver mais tu sais jamais il est caché où…peut-être entre deux rendez-vous de coach de vie qui sait ou encore derrière le voile de la fumée d'encens de ces longues retraites méditatives.
Pis tu spin toute la journée à savoir si tu vas avoir du courage ou de l’intelligence…parce que dans le fond on le sait toujours ce qui nous rend heureux c’est juste que des fois on ne veut pas se l’avouer parce que ça impliquerait que la vie telle qu’on la connaît n’aurait pas juste besoin d’un make over …elle aurait besoin de repartir à neuf. Mais parfois y’a pu rien que tu peux récupérer pour en faire du mieux. J’avais fait plus de 10 ans en administration à faire plusieurs jobines dans l’événementiel, l’impression, la publicité, l’organisation de tout se qui s’organise sans avoir trouvé quelque chose qui me nourrit l’âme
Vous savez cette âme qu’on oublie à quelque part dans notre coffre à jouets se disant que la vie doit être sérieuse…c’est pour les adultes après tout et on oublie de rêver plus grand, de rêver plus beau. Mais ce jour là coin Mont-royal / De Lanaudière j’ai eu le coup de tonnerre et toutes les éclaires… toute la lumière de toutes les ampoules qui se sont allumées…qui ont brillées fort comme pour me montrer la voie. J’étais pour être une artiste, une maroquinière.
Comme dirait Émilie Bibeau dans son livre cœur Vintage : Vous réunissez deux choses qui n’avaient encore jamais été mise ensemble. Et le monde est changé. Les gens ne le remarque peut-être pas sur le moment, mais ça ne fait rien : le monde a quand-même changé.’’ Et comme plusieurs personnes de ma génération j’ai recommencé. J’ai tout abandonné et je suis retourné apprendre mon métier sur les bancs d’école avec un rêve encore embryonnaire de ce que serait Mijù et seulement que la conviction que j’étais pour le faire. Aujourd’hui avec les pieds bien ancrés dans le projet, je regarde en arrière le souffle court de voir tout le chemin parcouru et je regarde devant avec le vertige de tout le chemin qu’il reste encore à faire.
Si vous êtes sur cette page c’est parce qu’à quelque part vous avez entendu parler de Mijù… et vous voulez en parler à d’autres. Faites-le, et n’oubliez pas de leurs dire que c’est un projet qui part de mon cœur aux leur... avec tout mon amour.
